La côte californienne
La côte sud de la Californie devant, si tout va bien, faire l'objet d'une prochaine visite... Notre périple partira de san Louis Obispo (à mi-chemin entre L.A. et San Fran) en suivant tout ou partie de la route côtière dénommée 1 qui permet de rester le long de l'océan pacifique la plupart du temps, pour s'achever à Point Reyes, au Nord de San Francisco.
Ce périple côtier ne renvoie pas exclusivement à des parcs nationaux mais fait aussi la part belle à de plus petit parcs, les States Park (parc d'Etat) qui fonctionnent sur le même principe que les National Parks. Ceux-ci présentent néanmoins des qualités logistiques et touristiques forts intéressantes, la plupart étant beaucoup plus récents, donc mieux aménagés (souvent avec des douches chaudes, quel bonheur..).
Sans Luis Obispo et les environs
Ville à taille humaine, elle semble dynamique, jeune et marquée architecturalement par son passé hispanique (comme souvent au sud ouest des USA). Le grand intérêt se situe au bord de l'océan (la ville est un peu en retrait à l'intérieur), là, une immense plage de sable gris se déploie sur des km, bordée de bougainvilliers et dont les vagues découvrent des centaines de "sand dollars", sorte de coquillage dont la coquilles semble gravée d'une feuille de .. cannabis... pour ceux qui visualiseraient cette décoration particulière. L'on trouve ici un "State Beach" régie par des Rangers dans lequel il est possible de poser sa tente en bordure de l'océan(Pismo State Beach). Il faut juste faire attention où on la pose, les locaux ayant pris les dunes comme terrain de jeu pour leur quads, buggy et autres 4x4. A part cela, la plage est d'enfer et au couché du soleil et au petit matin avec la brume qui se lève... Si l'on ne veut pas de conditions trop spartiates dans les dunes, il y a un peu plus loin un camping tout confort avec des emplacements qui donnent directement sur la plage (20m à pieds dans les eucalyptus...) : North Beach Campground
Big Sur la magnifique
Vous dites Big Sur!! et voilà toute la littérature underground américaine qui rapplique sur les traces de Jack London. Henri Miller et Jack Kerouac sont ici des icônes que toute la "beat génération" s'est empressée de suivre dans cette région isolée des centres économiques de la Californie. Désormais, même les coins les plus reculés et sauvages de l'Amérique sont la proie de la croissance économique et les Hippies et autres Bab laissent progressivement la place aux nouveaux riches des cités proches, Monterey, San José voir même San Fran.
Si Miller and Co aimaient ce coin, c'est qu'ici, y'a rien ou pas grand chose. Juste quelques agglomérats de grosses baraques et quelques maisons accrochées aux falaises, seules face aux tempêtes hivernales du Pacifiques qui continue à déchiqueter cette côte des plus sauvages. On trouvera quand même ici une poste, une épicerie (petite) et une station service mais avec le super au prix du whisky, sans doute un hommage à Mr Miller qui en descendait pas mal (du whisky, pas du super...).
Y'a plein de ballades sympa à faire dans les collines qui présentent une végétation très méditerranéenne, les séquoias en plus. Pour l'océan, c'est plus compliqué parce que l'océan, il est à plus de 200 m en contrebas de la route, donc pas facile d'accès. Conseil amical : La ballade vers Pfeiffer Falls, pas long (700m), mais décor hollywoodien, crique déserte (pas le droit d'y aller..) océan turquoise et la seule cascade de Californie qui se jette directe dans l'océan (la photo le dit mieux que ça..). Deuxième conseil : Pfeiffer Beach (encore Pfeiffer, mais dans le coin tout est Pfeiffer à cause du magnat du bois qui sévissait dans le quartier au début du siècle dernier, rien avoir avec l'actrice à ma connaissance). L'entrée est payante (5$), mais là encore décor idyllique, le sable, les rochers, les californiens qui font du yoga, seule hic, comme sur toute cette côte, l'eau est désespérément froide...
Coté camping, soit ils sont privés et hors de prix, soit y'a le Pfeiffer Big Sur State Park, très sympa, toutes commodités, mais à absolument réserver. Si vous voulez dîner et qu'il vous reste quelques dollars (une bonne poignée), il y a 2 raisons pour aller au Nephente Restaurant. La premier est historique. Cette demeure appartenait à Horson Welles (vous savez, citizen kane) qui l'a offerte à son épouse, la grande Rita Hayworth. Bon, chacun fait les cadeaux qu'il peut à sa chérie, mais faut croire que celui-ci était pas suffisant pour elle puisqu'elle n'y a jamais mis les pieds. L'autre raison est géographico-romantique. Dîner en tête à tête amoureux (c'est mieux encore) sur ce promontoire face au pacifique et son couché de soleil, franchement, ça vaut les dollars de la note.
Les environs de Big Sur
Après Big Sur, si l'on remonte la 1 vers le Nord, la côte est une succession de collines plongeant vers l'océan, rendant cette route très sinueuse avec parfois de magnifiques maisons semblant en équilibre instable accrochéés aux falaises façonnées par la Pacifique. Le magnifique Bixby Bridge permet de sortir de la région de Big Sur et d'atteindre Point Lobos State Reserve. Cette avancée dans l'océan permet d'observer quelques colonies de mammifères marins, lions de mer, otaries et loutres de mer le long de sentiers côtiers, le tout dans un environnement de cyprès qui vaut vraiment la peine. Cette respiration du bon air marin permet de faire le plein d'iode, ceci juste avant de rejoindre Carmel et son coté petite maison dans la prairiemaisauborddelamer pour milliardaires.